jeudi 1 avril 2010

Un loup gris (suite 2... Et fin.)

La mer (suite) :

Il y aura quatre coulées de moins en moins colorées, la dernière ne l'étant pas du tout. Ainsi, l'on obtient une impression de profondeur. Il faut laisser sécher chaque coulée avant de procéder à la suivante. Pour bien faire, je conseille d'attendre 24 heures entre chaque coulée. Ce produt est génial, mais il a tous les défauts : il est cher (35€ le litre) et très TOXIQUE (par inhalation ou contact) Le port d'un masque, de lunettes et de gants appropriés est OBLIGATOIRE. Travaillez dans une pièce ventilée au maximum si non dehors!

Avant la seconde coulée, vous pouvez disposer divers objets que vous représenterez immergés, comme ce morceau de chaine peint en marron (derrière le canot). Les maquettes (canot, hydravion, pontons), seront légèrement enfoncés dans la troisième coulée encore fraiche :
ainsi les éléments seront définitivement pris dans la matière. Avant séchage complet de la troisième couche, j'ai représenté des traces d'hydrocarbure (peinture humbrol marron et humbrol noir mat).

Couler la quatrième et dernière couche! attention : moment délicat! Il ne faut pas faire tomber de gouttes sur les maquettes et bien répartir la résine entre les flotteurs de l'hydravion ou entre les tonneaux qui supportent les pontons. Votre diorama étant absolument de niveau, logiquement, la résine va s'étaler d'elle même sur toute la surface. Comme à chaque coulée : enlever les bulles qui parfois se forment, à l'aide d'un cure dents en bois. 24 Heures plus tard, vous pouvez procéder au décoffrage et vérifier que la polystyrène est intact en dessous. Le problème de la coulée de résine d'inclusion avec un support en polystyrène est que la résine dissout le polystyrène par contact! il faut donc assurer une parfaîte étanchéité du coffrage, notemment avec des joints en silicone transparent.

Le coffrage enlevé, il ne reste plus qu'à casser la platitude des éléments par des vaguelettes :


Elles sont réalisées en silicone transparent (pas translucide!), l'effet d'écume est obtenu par l'adjonction de gel acrylique, tout comme la mousse du bord de l'écluse (gel acrylique + mélange humbrol de jaune, marron et gris) Attention, le gel s'estompe en séchant.

J'ai ajouté dans ma dernière couche de résine, un fût rouillé flottant entre deus eaux : Il s'agit en fait d'un demi fut enfoncé à bonne profondeur dans la résine. (près du ponton, vers la gauche).

Il est temps de cacher les strates de polystyrène. je les ai enduites de colle pour polystyrène, lissée à la spatule. (deux couches sont préférables, la première a tendance à se craqueler au séchage. La colle sera peinte en noir (peinture à bois) et de fabriquer la plaque historique (ce n'est pas n'importe quel U-Boot, il s'agit ici de l'U 995, le seul qui existe encore , c'est devenu un musée à Kiel, en Allemagne Vous pouvez le retrouver sur You tube, en images.)

La plaque historique est une feuille de papier photo collée sur un support de contre plaqué collé sur le bord droit du diorama :
Maintenant il faut installer le sous-marin dans la cale sèche. Je le maintiens sur les plots de polystyrène à l'aide de morceaux de patafix :

Il restera encore à terminer toutes les finitions : mise en place des passerelles, des bouts, des caisses, des figurines représentant l'équipage etc...

Accessoires :

fabrication des bouts d'amarrage :

du fil de reliure et du fil à coudre pour l'épissure...., coller à l'araldite puis "salir" la corde (mélange humbrol 63 et essence à briquet. passer plusieurs fois la corde entre vos doigts enduits de ce mélange).

Rangement d'un bout sur le pont (le fil est collé à l'araldite sur un morceau de papier photo découpé ensuite avant collage sur le pont :

Installation du bout d'amarrage sur le Loup gris :

Vous remarquerez que les passerelles ont été fabriquées (en scratch : carte plastique, tiges evergreen en H pour le dessous et fil de fer travaillé à la pince pour les rambardes)

Les ouvriers :

J'ai prévu de mettre une scène en fond de cale, des ouvriers y répareraient le bateau. J'ai donc utilisé des figurines Preizer qui sont à l'échelle 1/87, mais comme ils sont en dessous de l'U-boot et assez éloigné des autres figurines, cela ne pose pas vraiment de problème. Je voulais installer un soudeur en action. la difficukté résidait dans la reproduction des gerbes d'étincelles qui se produisent lors de la soudure ou d'une découpe au chalumeau...

Après avoir réuni les bonbonnes au chalumeau par un fil se nylon fin, peint en noir, j'ai collé sous le chalumeau un morceau de tige ronde evergreen, tordue à la main et peinte (humbrol métal cote noir). En même temps et au même endroit, j'ai collé des découpes de plastique transparent (faites au cutter) et je les ai peintes d'un amalgame de couleurs ( humbrol jaune, bleu, rouge, blanc et or) :

Le soudeur dans la cale

Deux autres ouvriers complèteront le tableau ; un vérifiant les longerons du gouvernail tribord, l'autre découpant des barres de métal à la scie. j'ai fabriqué des reils métalliques avec des chutes evergreen en H peinte en humbrol métal cote noir. Une fois sèche, cette peinture se patine au chiffon doux pour obtenir des reflets métalliques (métal neuf).

La scène complète :



Pose des accessoires ; les caisses de légumes commencent à envahir le pont :


Les équipages : Pendant que l'on répare dessous, sur le bateau on s'active également. j'ai eu 'idée d'installer à la popupe, trois marins en pleine installation d'un bout d'amarrage (j'en avais mis un à la proue initialement, mais d'après les photos d'époque, ils en mettaient beaucoup plus!) Les figurines sont des Heller ; elles sont très bien détaillées mais le plastique est mou ce qui très partique si l'on désire les modifier, mais pose un problème de tenue de painture. en effet, au posé de la figurine sur son support, la peinture a tendance à s'en aller sous la moindre pression. donc il est nécessaire de procéder à des retouches sur place. Je n'ai pas essayé la pulvérisation d'un verni mat après peinture, mais je ne suis pas certain que le résultat soit meilleur... Nonobstant, il est très partique pour percer les mains des marins et d'y introduire le bout a installer :

J'ai également remplacé le petit canon (il était là uniquement pour une question de volume) par un Flakverling Flak-88. Il est de la marque Hasegawa ; très bien gavé, peu d'ébarbement à prévoir, un peu de ponçage s'impose tout de même. les figurines fournies dans la boîte sont à peu près inutilisables ou demandent un travail de modification et de regravage trop importants. je les ai mises dans ma boîte à rabiot... Montage à blanc du Flak-88 antiaérien


Phase 2 : assemblage définitif et peinture de base : Phase 3 : vieillissement (traces d'usures , se rouille et graisse) :
le Flak est livré avec un tablier de protection, j'ai opté pour une présentation sans le teblier, pour la simple raison qu'une fois installé, il cache tout l'ensemble du canon. Les ensembles de transport sont également peints puis rangés dans un hangar, histoire de meubler un peu les lieux. J'y ai mis également une ancienne version de la mercedes des SS (dans une autre couleur : du vert que j'ai parsemé de traces de rouille avant rangement dans le hangar). Maintenant, il peut prendre place sur le diorama :

Le Flak positionné, avec des munitions à gauche et des douilles vides à l'arrière. Une sentinelle garde l'engin (figurine Preizer) Vous remarquerez que l'âme du cano a été percée, ainsi que les douilles vides (fraise de dentiste).

Une autre scène :

Montage du Focke Arghélis FA-330

sous le regard intéresé d'un officier de pont (de dos au premier plan ,Figurine Heller)
le problème de ces grands dioramas (1,50 mètre de long, je le rappelle) c'est qu'il faut impérativement meubler l'ensemble de petites scènes de la vie courante... C'est pourquoi j'ai fait tomber le sceau de peinture blanche sur l'officier SS, qu'il y a une carémonie des couleurs qui se termine, des feldgendarmes qui stoppent des véhicules, des sentinelles un peu partout et un équipage se préparant à partir en mission de reconnaissance avec l'Arado 196 A :


Préparation au départ en mission de reconnaissance de l'Arado
Les figurines sont des Preizer. Dans la Luftwaffe, il n'était pas rare que les pilotes prennent des libertés avec les uniformes. C'est ainsi qu'ils portaient bien souvent des blousons de cuir (non réglementaires) sur leur uniforme, au lieu de l'habituelle combinaison en cuir jaune. Ici le pilote et le mitrailleur s'aprètent à monter dans l'appareil, le mécano referme une trappe de visite après vérification... Bien entendu, comme j'aime égélement mettre un côté plus humain dans mes dioramas ; il y a un retardataire qui arrive en courant :

Les finitions :
Les postes de tir doivent être protégés, c'est ainsi que j'ai décidé de fabriquer des tas de sacs de sable. Ils seront faits avec de la pâte qui durcit à l'air. (c'est la même que celle utilisée pour a fabrication de la façade du quartier général ou du mur de pierres de la cale sèche)

Tout d'abord, il faut mettre en forme les bandes se sacs (il ne s'agit pas ici de façonner les sacs un par un, je n''n ai pas le temps et le rendu serait moins bon à l'assemblage.) Je procède par bandes dans lesquelles je sculpte les sacs et que je superpose par série de trois au minimum. Mais il faut d'abord marquer la surface de la bande avec un morceau de gase médicinale, histoire de donner une impression de tissus :
ensuite l'on découpe chaque bande que l'on sculpte à l'échelle , une fois collées ensemble, elles seront peintes d'un jus marron foncé puis marron clair:
avant d'être mises en place (colle araldite) sur le diorama :
le Flak-88 est protégé, il ne reste plus qu'à aménager le Flak de 20mm du toit du hangar.
J'ai décidé d'y installer un circuit électrique (en scratch, : du fil de fer , des pièces de ma boîte à rabiot) et de fabriquer une échelle d'accès (en tige Evergreen).
Bien entendu, il faut ajouter des figurines. je les ai prises, elles aussi dans ma boîte à rabiot : il y aura deux figurines de la luftwaffe et une de la wermacht ; un intendant que je mettrai près du camion de ravitaillement, inventaire oblige. Pour l'instant ces figurines sont brutes de moulage, il va falloir les poncer et faire quelques réparations, les canons des mitraillettes étant cassés. jJe les referais en scratch, avec du fil de fer...
Comme prévu, au ponçage, le second canon de mitraillette a cassé. Voici le début de la mise en peinture (pinceaux 000/2 et 000/3) :
Il est temps de fabriquer les canons des armes :
On voit très bien le morceau de fil de fer au bout de l'arme (colle araldyte) puis fin de peinture après séchage...
j'ai utilisé de la peinture Humbrol métalcote noir qui, après séchage (24h), donne, uns fois frottée avec un coton tige, des reflets métalliques fabuleux. la trappe de toit étant fabriquée (carte plastique 0,5mm, peinture humbrol vert moyen , rouille : marron estompé au coton tige avant séchage), il n'y a plus au'à aménager le pas de tir du Flak 20mm :
La figurine de l'intendant est placée près du camion de ravitaillement :

D'autres détails viennent meubler le diorama, notemment une ancienne marcedes (la petite soeur de celle des SS) qui, plus ancienne, était en partie détruite ; je l'aie ressortie de ma boîte à rabiot et, l'ayant quelque peu rouillée, je lui ai posé une bâche sur le dessus pour cacher la misère. la bâche est un morceau de mouchoir en papier, enduir de colle à bois, positionné à convenance et peint en vert avant séchage :

Elle sera installée dans le hangar de droite :



Voilà, les petits détails terminés annoncent la fin , Près de 750 heures furent nécessaires à une telle réalisation, l'ensemble mesure 143cm de long pour une largeur de 50cm.

L'U-995 est le seul sous marin de la classe VII-C existant encore dans le monde. Construit dans les ateliers Blohm und Voss, après sa rédition le 9 mai 1945, il a est désarmé, puis reprend du service dans la marine royale norvégienne sous le nom de Kora... Désarmé à nouveau en 1965, son second commandant de bord : Hans Géorg Hess fera tout pour le récupérer. Restauré, il est installé à Kiel où il est devenu un musée. L'Oberleutnant zür see Hess décède en 2008.


L'U-995, en cale sèche à Trondheim (Norvège) en Mai 1944.

Réparations et ravitaillement avant de repartir en chasse...

Qu'en pensez-vous?

1 commentaire:

  1. moi qui ne savait pas comment réaliser de plans d'eau, me voila comblé! Merci pour ce petit "reportage photo" :)

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